La truite en AAPPMA de Faucigny, Haute Savoie, pendant l’été. Arc sur Arc

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Les voyages d’été sont toujours une occasion de pêcher différemment, de prendre des risques. Cette année, pour fuir la canicule, nous sommes partis nous mettre au vert, à la montagne, du coté de Chamonix. Bon, je ne vous fais pas de dessin sur le plaisir d’un bon café pris au levé du soleil devant le Mont-blanc, c’est juste exceptionnel. Parlons plutôt pêche.

20190818_111725Le permis interfédéral ne suffit pas, et il faut s’acquitter de 19 euros 60 supplémentaires pour pêcher dans les cours d’eau de l’AAPPMA de Faucigny pendant une semaine.

Dans le coin, il y a de la truite évidemment. La Fario, la plus belle, l’Arc-en-ciel, et le Saumon de fontaine. Il y a aussi du Chevesne. Ce qui est plus surprenant, en revanche, c’est la présence non négligeable de Black Bass. Tout ce petit monde se répartit sur les lacs de plaine et de montagne. La rivière de l’Arve n’est néanmoins pas praticable du fait de l’écoulement des eaux de fonte.

Je décide alors de me fixer sur la truite, en lac. Premier constat, je dois avouer Resized_20190813_115309que l’empoissonnement régulier  effectué par l’APPMA porte ses fruits. Le premier lac que je pêche, je le fais pour prendre confiance.  Il s’agit du lac à GANNAZ, en plaine. Je suis équipé en tresse, en 8/100, avec un fluorocarbone en pointe en 25/100. De grosses truites arc-en-ciel se baladent au bord, sans aucune crainte de l’homme… En gros n’importe qui possédant un leurre peut se faire plaisir. La seule difficulté, c’est que les poissons sont tellement bien nourris en pisciculture, que le leurre, pour eux, c’est du boulot à aller chercher…

Evidemment dans ce contexte, je ne loupe pas l’occasion, et je ramène un poisson plus que correct, d’emblée. Le séjour va être sympa…

D’ailleurs, ce plaisir des premiers instants ne s’amenuise pas. Les prises s’enchainent, et sont toutes d’un gabarit assez conséquent. Les pêcheurs voisins privilégient la pâte à truite, tandis que je multiplie les lancés de cuillères. Honnêtement, les petits poissons nageurs ont fait chou blanc. La cuillère, c’était la clef. On ne va pas se compliquer la vie pour rien.

DSC00545Le deuxième jour, je décide de commencer réellement à pêcher. Je change donc de spot, pour essayer de trouver des poissons un peu plus éduqués. Direction Chamonix, pour une tentative sur le lac des Gaillands. Ce plan d’eau se situe face aux montagnes encore enneigées en août… Splendide. Le paysage est époustouflant. Rien que ça, ça vaut le détour.

Pour la pêche, c’est une autre histoire…

En fait, on prend les mêmes et on recommence. De gros poissons, toujours des arc-en-ciel. Pas bien sauvage tout ça… Le poisson est un peu moins naïf, mais pas non plus éduqué… C’est le revers de la médaille. D’un empoissonnement estival aussi important découle forcement une pêche facile mais peu attrayante pour un pêcheur avec un peu de bouteille. La quantité de poissons et leurs tailles crée même un malaise.  Ce sont des poissons énormes pour le milieu, qui font tâche dans un décors aussi somptueux. Le seul but ici est de faire pêcher les touristes.20190816_202953 La gestion des plans d’eaux semble d’abord obéir à une logique de quantité. Je ne sais pas trop ce qu’il faut en penser. D’un coté, on permet au plus grand nombre de pêcher, sans affecter la population autochtone de truites sauvages. De l’autre, on produit des poissons obèses dont la présence a forcément une influence sur les autres espèces du secteur. Ce qui me vient à l’esprit, c’est que cela manque d’authenticité à l’inverse des gorges du Tarn, où les prises étaient moins nombreuses et plus petites, mais tout simplement sauvages. (Le Tarn ou la Dourbie: le chevesne ou la truite! )

La seule question qui vaille, en fin de compte, c’est de savoir si un tel milieu est en capacité de faire face à la pression de pêche des touristes. La réponse coule de source, avec de tels lâchés de truites…

Le prestige que représente une pêche en Haute-Savoie reste-t-il un prestige, quand on sait que les poissons sont élevés en pisciculture? Je ne suis pas sûr.

Je tente Enfin le lac vert, à 1200 mètres d’altitude. L’eau y est transparente et fraîche. Il est profond de 9 mètres par endroit. Il faut le pêcher autrement. Pour trouver le poisson, Il ne faut pas se contenter de la surface. j’opte pour un petit leurre souple plombé entre 5 et 7 grammes. Le premier jour est assez difficile, et ma venue à la mi journée n’a pas facilité les choses. Capot. DSC00673

Le lendemain, à l’aube, j’adopte une idée fixe. Viser cet arbre englouti, au bord d’une petite fosse. En effet, rien ne mord malgré le travail des couches d’eau et l’emploi de plusieurs leurres.

Au troisième lancé, je prends une touche toute bizarre, et on sent que le poisson a dû s’y reprendre à trois fois pour choper le leurre. C’est lourd et le combat est sympathique. Encore une truite arc-en-ciel. Ce poisson, je l’apprécie, car c’est le seul que j’ai vraiment dû aller chercher. Je termine mon séjour ici, sans véritablement avoir pu voir les superbes poissons de la région. Ce n’est pas grave car le plaisir de pêcher ne se mesure pas à l’espèce recherchée. Mais Soyez avertis. En été, la Haute-Savoie, à moins de 2000 mètres d’altitude, L’exotisme de la pêche reste très relatif. Le plaisir était là, les prises nombreuses, le décor magique, mais on repassera pour le coté sauvage de l’aventure…

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premier article: Les brochets auxquels on ne s’attend pas

Les brochets auxquels on ne s’attend pas

article 2: Silure au drop shot et en ultralight: l’imprévu était de taille

Silure au drop Shot et en Ultralight. L’imprévu était de taille…

article 3: Belles perches au finess: ma version de l’histoire

Belles perches au finess: ma version de l’histoire

article 4: Les leurres: la machine à cash ne sert pas le pêcheur

Les leurres: la machine à Cash ne sert pas le pêcheur

session du 30 octobre 2018: une heure de pêche/ une masta perche:

Le 30 octobre 2018: une heure de pêche/ Une masta perche!

article 5: Le Tarn ou la Dourbie: le chevesne ou la truite!

Le Tarn ou la Dourbie: le chevesne ou la truite! 

article 6: le sandre au leurre du bord: trouver le fantôme de nos eaux

Le sandre au leurre du bord: Trouver le fantôme de nos eaux

article 7 Sandres d’automne et du bord

Sandres d’automne et du bord

article 8 et si réussir l’ouverture, c’était ça…

Et si réussir l’ouverture, c’était ça…

article 9 La truite en AAPPMA de Faucigny, Haute-Savoie, pendant l’été: Arc sur arc

La truite en AAPPMA de Faucigny, Haute Savoie, pendant l’été. Arc sur Arc

article 10 le gros barbeau qui se prenait pour un sandre

Le gros Barbeau qui se prenait pour un sandre!

Article 11 le sandre au leurre du bord: faire un coup! rétrospective de la saison 2019

le sandre au leurre du bord: faire un coup! rétrospective de la saison 2019

article 12 Un leurriste à la carpe. La petite infidélité au carnassier

Un leurriste à la carpe. La petite infidélité au carnassier

Article 13 l’été, le brochet et les petits leurres

L’été, le brochet et les petits leurres

De jolis sandres au leurre, toute l’année!

photos de sessions

Photos de sessions

mes recommandations média:

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